dimanche 18 décembre 2011

Le blog comme nouvel outil de médiation culturelle virtuelle

La 11e Biennale d'art contemporain de Lyon, qui s'est tenue du 15 septembre au 31 décembre 2011 et qui a réunit plus de 200 000 visiteurs (soit plus de 20% qu'en 2009), a compris que l'art contemporain nécessitait d'être accompagné d'une forte médiation culturelle pour pouvoir être apprécié du public à sa juste valeur.
Un des visuels de la 11ème biennale d'art contemporain de Lyon, "Une terrible beauté est née"

Outre ses différentes formules de visites guidées et son guide offert gratuitement à tous ses visiteurs, un blog a été créé pour l'occasion.

Accessible depuis le site Internet de la Biennale, et mis officiellement en ligne le 22 septembre, soit une semaine après le lancement de la manifestation, le blog de la 11e biennale d'art contemporain se différencie des autres blogs d'événements, dans le sens où celui-ci se pose comme un véritable espace éditorial partageant analyses et réflexions, un "terrain d'enquête" visant à proposer un examen critique de l'exposition et des actions menées autour,  et non comme un simple espace révélant les coulisses de l'événement.

Confié à "des étudiants engagés dans un travail de recherche en sciences humaines et sociales ou en art dans quelques-uns des établissements d'enseignement supérieur de Rhône-Alpes", ce projet ambitieux se veut plus précisément être "un espace de liberté en termes de regards critiques et d'approches théoriques, témoignant des profils des rédacteurs", ne faisant mention d'aucun modérateur, préférant plutôt privilégier toutes formes de pensées et de contributions : billets, chroniques, entretiens...

Avec le rythme d'un billet tous les mercredis de la manifestation, le blog comptabilise 12 posts, tous assez longs. Ces articles, en respect avec la ligne éditorial fixée, apportent effectivement une approche approfondie de l'exposition avec des analyses très documentées et axées sur différents angles : artistique, littéraire... créant ainsi un lien virtuel entre les internautes, ayant vu ou non les œuvres, et l'exposition.

En faisant ainsi le lien entre l'œuvre et le public, ce blog nous met face à un nouveau style de blogs : les blogs de médiation culturelle virtuelle. En relayant des explications, le blog se transforme en vecteur de médiation culturelle offrant explications et échanges virtuels entre auteurs (médiateurs) et internautes.
Ce type de blog va même jusqu'à proposer une visite virtuelle de l'exposition, en compilant des réactions, impressions et éléments de compréhension des œuvres exposées.

Là où le blog de cette biennale se distingue également est dans son choix de laisser des étudiants, et non des professionnels de l'art contemporain, animer le blog. Idée très pertinente, comme elle permet de toucher à la fois les novices en art contemporain, notamment certains étudiants, qui pourront se retrouver dans les émotions et les confidences des auteurs, et les initiés en la matière, qui aimeront les différents parallèles dressés face aux œuvres et aux artistes.
La forme et le fond se prêtent donc parfaitement à cette nouvelle possibilité de médiation culturelle virtuelle, qu'offrent les blogs.

Un seul regret, la navigation du blog reste difficile entre les posts, obligeant l'internaute à revenir en arrière ou à l'accueil.
Les profils universitaires des auteurs mériteraient également d'être précisés à chaque article, pour éventuellement offrir la possibilité d'une navigation selon profils et permettre ainsi à l'internaute de lire et réagir à ce qui lui correspondrait le plus.
Reste en suite à bien communiquer sur l'existence de ce blog. Mis en valeur sur le guide gratuit de la Biennale et sur le site Internet de l'événement, il gagnerait en visibilité à être annoncé également sur les autres supports de communication de la manifestation.




vendredi 9 septembre 2011

Besoin d'un visuel ? Pensez au nuage de tags !

Rien de révolutionnaire dans ce post, mais un petit rappel bien pratique lorsque l'on souhaite illustrer un document et que l'on est en manque de visuel : créer votre nuage de tags !
Pertinent, esthétique et facile à réaliser, le nuage de tags (ou encore nuage de mots-clés, tag cloud, word cloud, etc.), est, en plus de cela, idéal pour illustrer vos propos comme il part de votre texte, pour en faire ressortir les mots clés.

Comment créer son nuage de tags ?

Si de nombreux sites web existent pour cela, le site www.wordle.net, bien qu'en anglais, est facile d'utilisation et offre une pratique amusante, comme vous pouvez essayer plusieurs modèles de nuages de tags, changer les couleurs, le fond, la police, et même enregistrer votre chef d'oeuvre dans leur galerie! 

Plus concrètement, lorsque vous êtes sur la page d'accueil de www.wordle.net, cliquez sur "create your own", puis collez votre texte à illustrer, dans l'encart qui lui est réservé (Paste in a bunch of text). Cliquez sur go et laissez vos goûts s'exprimer !
Vous pouvez toujours aller jeter un coup d'oeil à la galerie pour vous inspirer et découvrir que, oui, le nuage de tags, c'est un art !

Et maintenant le plus dur reste encore de savoir s'arrêter... !

samedi 20 août 2011

Rousseau et la com

L'année 2012 sera l'année de Rousseau !


Le label Rousseau 2012 Région Rhône-Alpes 
A l'occasion du tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau, 1712-2012, la Région Rhône-Alpes se mobilise et organise de nombreux événements en l'honneur de cet écrivain et philosophe, qui a parcouru à pied l'ensemble des départements de notre région, à l'exception de l'Ardèche.

La Région Rhône-Alpes s'est résolument engagée dans la préparation de cette commémoration, qui prendra une ampleur nationale et internationale, avec l'impulsion du projet "2012 Rousseau pour tous"  initié par la ville de Genève, ville natale de Rousseau.

Quelle communication pour cette commémoration?

La communication autour de cette commémoration internationale ne sera cependant pas homogène.

La Région Rhône-Alpes a en effet lancé, pour l'occasion, son propre label "Rousseau 2012 en Rhône-Alpes", suivi par le département de l'Oise, qui a lui aussi, créé son propre label.
Enfin, le projet "2012 Rousseau pour tous"de la ville de Genève aura une identité visuelle propre.
Le label Rousseau 2012 du département de l'Oise

Un des visuels du projet "2012 Rousseau pour tous" de Genève

Si ce choix de communication ne conférera pas une identité unique et reconnaissable à la commémoration du tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau, elle permettra aux territoires de se démarquer, en mettant en avant leur dynamisme, leurs liens particuliers autour de Jean-Jacques Rousseau, et de gagner ainsi en attractivité.

Le label Rousseau 2012 en Rhône-Alpes

C'est l'agence unité mobile, qui a gagné l'appel d'offre pour la création du label Rousseau 2012 en Rhône-Alpes.
L'agence graphéine a cependant eu la bonne idée de dévoiler sur leur blog, leur réponse non retenu à cet appel d'offre, et d'expliquer leur travail et proposition, que je trouve personnellement très aboutie et réussie.


samedi 30 juillet 2011

C'est l'été ! Mettons la communication sur off ?

L'été arrive, les bureaux se vident petit à petit, mettons la communication sur off...
Pas du tout ! L'été est l'occasion idéale pour communiquer de manière différente, voire de manière plus "désintéressée", plus humaine et relationnelle envers votre cible, en somme faire du marketing relationnel.

Deux règles et exemples à mettre en oeuvre :

- Envoyez un mail pour souhaiter de bonnes vacances à l'ensemble de vos contacts et informer sur vos dates de retours.
L'occasion au passage,  d'y annoncer une information en avant première de manière à créer une attente à la rentrée, ou encore de prodiguer des conseils personnels (lectures, destinations, festivals...)
# L'agence de communication lyonnaise Naturine partage ainsi sur son blog, ses idées de vacances.

© mylittle.fr
- Se servir de la thématique "vacances" pour créer de nouveaux produits ou diversifier son offre
# Le site Internet mylittlelyon.fr profite des grandes vacances et propose, par exemple à ses lecteurs, de télécharger gratuitement une liste de vacances clé en main, avec possibilité de la compléter. Réalisée par son illustratrice Kanako Kuno, ce document est un outil de plus pour faire adhérer de manière détournée, les internautes à leur univers graphique.



La communication "estivale", loin d'être superflus, est ainsi essentielle !
A vous de jouer !
Sur ce, bon été à tous...


vendredi 10 juin 2011

L’affiche, une œuvre d’art à part entière

 Ce week-end se tiendra la 10ème édition du Marché de la Mode Vintage, au marché de gros à Lyon, sous l’égide de l’association Modalyon.

C’est le graphiste designer Kaïs Dhifi, déjà à l’origine de la campagne publicitaire des trois dernières éditions (dont celle de 2010 qui avait créé une polémique avec son visuel d’hommes et femmes en sous-vêtements) qui signe l’affiche 2011.

Une affiche résolument vintage, qui fait la part belle à la typographie, délaissant cette année la photographie.

 
Une affiche plus esthétique, que lisible ?


Crédit photo : Com à Lyon
Pour Kaïs Dhifi, qui navigue aujourd’hui entre Paris, Berlin ou encore Tokyo, les supports de communication, et l’affiche plus particulièrement, sont des œuvres à part entière.
Créées pour durer, ses créations sont construites « à l’ancienne », sans fioritures ni informations inutiles, dans un style minimal, fonctionnel accordant une grande importance à la typographie et à la pertinence du code couleur (une à deux couleurs).
Une démarche plus graphique que communicationnelle, qui lui permet de s’affranchir des tendances publicitaires pour créer en toute liberté.
Comme en 2008, lorsqu'il réalisa  la carte de vœux de la Mairie de Lyon aux couleurs décalées, rose et orange fluo, rompant avec les codes du graphisme institutionnel classique.

Bien connu à Lyon pour avoir participé à plusieurs projets graphiques, cet autodidacte, qui n’hésite pas à se qualifier de « prétentieux qui fait bien son travail », m’a confié apprécier savoir ses créations conservées, et agréablement surpris de les retrouver parfois affichées dans les toilettes d’un ami ou d’un bar !
Vous savez donc ce qu’il vous reste à faire maintenant : récupérer le flyer ou l’affiche du Marché de la Mode Vintage 2011, et profitez en pour décorer vos WC ! Et dans 35 ans vous aurez vraiment un objet vintage !

mardi 7 juin 2011

L’expo photo, un moyen de redonner du sens à un lieu

Le parc de la Tête d’or propose jusqu’au 16 octobre 2011, une exposition intitulée Nature Lyonnaise, richesse insoupçonnée, sous l’égide de LYON NATURE (Jardins botanique & zoologique, Espaces verts de la ville de Lyon).

Crédit photo : Com à Lyon

Cette exposition photo, riche de 45 portraits de plantes et animaux de la région, cherche à mettre en avant la nature présente dans l’agglomération lyonnaise et à créer un lien plus fort entre le parc et la ville.





Le contenu pédagogique des panneaux et l’esthétisme des photos tentent de sensibiliser les promeneurs sur la nature environnante et sur la nécessité de mener des actions de protection et de préservation.


Crédit photo : Com à Lyon
Mais au-delà de cette mission éducative, c’est bien une mission de communication que met en place le Parc de la Tête d’Or.
Cette exposition photo permet en effet de redynamiser son offre et surtout de travailler son image : la nature lyonnaise existe, le parc en est son poumon.

Une image qui tend à s’éloigner de celle d’un parc urbain - construit selon les mots du sénateur-maire de l’époque, Claude-Marius Vaïsse, pour « donner la nature à ceux qui n’en ont pas » - pour mieux se rapprocher de celle d’un parc naturel et préservé, véritable espace de ressource pour la faune, la flore et les lyonnais.

Le parc de la Tête d’Or est un des plus grands parcs urbains de France. Créé en 1857 par les frères suisses Denis et Eugène Bühler, et géré aujourd’hui par la ville de Lyon, il s’étend sur 117 hectares. Un jardin botanique, un jardin zoologique, un vélodrome, des serres, quatre roseraies et le monument aux morts y sont installés.

mardi 17 mai 2011

Comment renforcer la présence d’un événement culturel sur Internet ?

A l’ère du numérique, les pratiques culturelles des Français passent désormais par un écran. 
Internet, téléphonie mobile, vidéo à la demande, jeux vidéo…contribuent à l’essor de cette nouvelle « culture de l’écran ».
Aussi, selon l’étude d’Olivier Donnat sur Les Pratiques culturelles des Français à l’ère du numérique (La Découverte), 83% des français ont un ordinateur à la maison et deux tiers des internautes consacrent 12heures par semaine à surfer sur la toile (hors scolarité et travail).

Face à ce phénomène, l’événement culturel se doit dorénavant d’exister virtuellement, "de passer par un écran", pour gagner en notoriété.

Pour cela, plusieurs possibilités et techniques existent.

La Nuit européenne des musées 2011, qui s’est tenue ce samedi 14 mai 2011, en souhaitant être une « nuit numérique », offre un bon exemple des différentes pratiques pouvant être mobilisées à cet effet :

  •  Le portail Internet officiel
Lancé spécialement pour l'événement, le site Internet de la Nuit européenne des musées  agit comme une plateforme permettant de fédérer les différentes initiatives européennes et de promouvoir l’événement sur la toile en y recensant toutes les informations utiles (programme, moteur de recherche…), et en offrant de nombreux contenus multimédias venant enrichir le contenu :  
- « Les visages de la nuit » propose une galerie de portraits  vidéo de professionnels des musées partenaires, sous la forme d’interviews réalisées via Skype. 
- « Les coulisses de la nuit » montre des vidéos de l’envers du décors.
- « Une œuvre, une histoire » offre une lecture plus ambitieuse des musées en mettant en avant un objet et en le reliant avec une histoire, en réponse au thème 2011 de l’ICOM « Musées et mémoire, quand les objets racontent votre histoire ». Le Calendrier de Coligny, exposé au Musée gallo-romain de Lyon Fourvière, y est, par exemple, mis en avant.

  •  Le blog 
Moins formel et plus participatif par définition, le blog de la Nuit permet de suivre la mise en place de cette 7ème édition et de connaître les différentes initiatives prises par les musées partenaires.
Le succès d’un blog se faisant principalement sur le long terme, ce blog a donc été lancé bien avant l’événement, dès le 22 février 2011, afin de fidéliser et de fédérer les internautes.

  •  Le profil Facebook
 Avec 3866 amis à ce jour, le profil Facebook Nuit des Musées permet de relayer de l’information rapidement et de manière ciblée ; l’ajout ou la demande en ami provenant des internautes.
Le profil Facebook permet également de faire écho au blog, en relayant l’information qui y est diffusée.
Encore actif post-événement, il offre la possibilité de communiquer sur les retombées de la Nuit européenne des Musées 2011.

  •  Le compte Twitter
La Nuit européenne des Musées a beaucoup communiqué sur sa présence sur le réseau Twitter, avec La Nuit Twitte.
Présent via le hashtag #NDM11 ou @Nuitdesmusees, les utilisateurs de Twitter (visiteurs mais également les musées partenaires) ont pu suivre l’actualité de l’événement mais aussi commenter et partager leurs bons plans.
Twitter, qui compterait 2,4 millions d’utilisateurs français selon Semiocast, est devenu en 5 ans un acteur majeur de la culture d’écran.


  •  Le groupe Flickr 
 Flickr est un site de partage de photos et de vidéos gratuit, avec certaines fonctionnalités payantes.
La création d’un groupe Flickr spécial Nuit des musées (mot-clés #NDM11) permet à tous les visiteurs européens de cette nuit des musées de poster ses propres photos, mais aussi de découvrir celles des autres visiteurs, et d'accroître ainsi la notoriété des musées et de leur collection.

  •  Le jeu en ligne
 Cherche Tom dans la nuit, est un jeu d’énigmes online, conçu spécialement pour l'événement.
Au fil de l’enquête, ce jeu de piste amène le joueur à découvrir des objets insolites, énigmatiques ou poétiques présents dans les musées partenaires, avant de terminer l'enquête lors de la nuit du 14 mai 2011 dans un des musées partenaires.
Divers objectifs sont ainsi poursuivis : faire connaître l'événement de manière plus ludique,  fidéliser les joueurs et créer chez eux une attente de l'événement, et enfin les amener à se déplacer dans les musées, et donc à se transformer en acteur réel de cette Nuit européenne des Musées.  

  •  L' application Iphone
Une application pour Iphone et pour Ipod Touch a été réalisée pour l'occasion, par la société Spirit of Mobility. Cette application "Nuit des musées 2011" est  disponible gratuitement sur Itunes. En plus du programme de l'événement, cette application permet également de localiser les musées et de créer son parcours depuis son téléphone portable.
Une application smartphone aurait également été intéressante et peut-être plus démocratique.

L'édition 2011 de la Nuit européenne des musées a accueilli plus de 2 millions de visiteurs en France, et 9 632 visiteurs à Lyon uniquement pour les musées municipaux (4100 au musée des Beaux Arts, 1657 au MAC, 2500  au musée Gadagne, 675 au musée de l'imprimerie et 700 au centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation).
Créée en 2005 par le Ministère de la Culture et de la Communication, la Nuit européenne des Musées a bénéficié cette année d’une forte communication virtuelle, à l’instar de la politique numérique poursuivie par ce même Ministère, et illustrée par le lancement de son blog C/blog en janvier 2011, axé sur la culture et le numérique. A consulter régulièrement pour se tenir informé des évolutions numériques.

lundi 16 mai 2011

Toi aussi, tu kweepes ?

       Kweeper.com est un réseau social gratuit apparu en 2009 sur lequel on peut stocker, archiver, organiser et partager toutes sortes de données (images, textes, audios, vidéo) sur sa page, avec la communauté Kweeper.
 
Dévéloppé par deux lyonnais ambitieux : Charles ELE, le fondateur et Marc Jacquier, co-fondateur, Kweeper serait né d’une interrogation actuelle : comment gérer l’infobésité ? la stocker, la partager, l’organiser ?
(Je vous invite d’ailleurs à lire directement sur leur site la petite histoire sur la naissance de Kweeper qui vaut le détour !)

Plus précisément, Kweeper est une application de social-heapcasting (heap = entasser / stocker, broadcast = diffuser, partager) ou encore de content curation (conservation de contenu), qui permet un assemblage intelligent et facile d’informations, à la manière d’un éditorialiste qui composerait son propre journal multimédia.

Page d'accueil de Kweeper, vue le 10 mai 2011.


Plus riche en contenu et en interaction que Twitter ou même Facebook, Kweeper semble capitaliser tous les usages multimédias et interactifs, propres à Internet.

Outil simple et souple, on peut désormais Kweeper depuis son téléphone portable ou encore agréger ses flux.

Kweeper s’adresse aussi bien aux particuliers qu’aux professionnels, soucieux de garder du lien avec leurs clients, de se créer une identité numérique mais aussi de stocker et partager des informations.

Pour sinscrire et créer sa page Kweeper, rien de plus simple : un pseudo, une adresse email, un mot de passe et le tour est joué !

Pour plus d'informations sur Kweeper, n'hésitez pas à visionner l'interview vidéo du Fondateur par Emmanuel Chila, diffusée sur son site web éponyme.


mardi 10 mai 2011

Un appel à candidature en vidéo pour la Fête des Lumières 2011

 C’est en surfant volontairement sur le site Internet de la Fête des Lumières, que je suis tombée sur cette vidéo publiée par la Ville de Lyon, le 4 avril 2011.
Appel à candidature Fête des Lumières 2011 - Ville de Lyon
 
L’appel à candidature est lancé au travers de cette vidéo faussement amateur et assez impressionnante, qui plonge la ville de Lyon entièrement dans le noir, avant de créer un jeu de lumière avec les bâtiments formant un « 8 », pour 8 décembre 2011,  jour officiel de la Fête des Lumières.

Une façon originale et ludique de lancer un appel à candidature, qui nous renvoie intelligemment vers le site Internet concerné, pour plus d’informations.
Le choix de Dailymotion comme hébergeur est bien choisit, comme il offre la possibilité de rechercher une vidéo par catégories (ici art et création) par mots-clés ou tags (ici «fête des lumières appel projet lumière lyon festival artiste projection), ou par profil (ici ville de lyon), de commenter/noter mais aussi de partager la vidéo via d’autres réseaux sociaux.

Mais avec comme date limite, la date du 16 mai 2011, et à ce jour 869 vues sur Dailymotion, cette vidéo connaît un succès limité. 

Une simple annonce ou diffusion de cette vidéo sur le site Internet de la Ville de Lyon, ou encore de sa marque OnlyLyon, partenaires fondateurs, oeuvrant qui plus est pour le développement économique et le rayonnement international de la métropole, aurait pu aider dans la quête de nouveaux porteurs de projets.
Sans parler des écoles appropriées, d’art ou d’urbanisme par exemple.

vendredi 29 avril 2011

ZOOM sur la communication du Ninkasi

Crédit photo : Ninkasi

Les habitués du Ninkasi ont pu découvrir ce mois-ci les nouvelles cartes de ses cafés-restaurants.

Respectant la charte graphique du groupe, ces cartes très sobres, aérées et design, apportent, de par leur esthétisme, un certain aspect qualitatif au menu.

Facilement reconnaissable, l'identité graphique du Ninkasi se caractérise par l’utilisation d'un tracé linéaire continu - qui à la manière de son logo, dessine les contours des objets - par l’emploi de couleurs chaudes (orange/marron, rouge/noir), et par le choix d’une typographie industrielle et moderne, en accord avec l'univers de ses lieux.

Si la couverture (cf image ci-dessus) de ces nouvelles cartes assure une certaine continuité graphique (tracés linéaires continus dessinant verre et hamburger; tons chauds, typo), les pages intérieures tranchent.
Finis les dessins stylisés : place aux photos artistiques et gourmandes, pour une lecture simplifiée et illustrée.
Oubliées les couleurs chaudes : place à un fond blanc, en gage de qualité - rappel discret à la propreté exigée en cuisine.
Oui, les cafés-restaurants du Ninkasi sont bien décidés à concurrencer les autres restaurants de la ville!

Gageons que cette nouvelle carte pérennisera le succès actuel du Ninkasi, qui a su depuis sa création en 1997, relayer un concept novateur, ambitieux, et porté par des valeurs simples (authenticité, diversité et convivialité), grâce à une communication et une identité visuelle forte, déclinable et unique.

mardi 26 avril 2011

On se retrouve après la pub… ou l’art du teasing

Nuits sonores 2011 - official teaser from Nuits sonores festival on Vimeo.

Non, non cette vidéo n’annonce pas le retour des Bébés Evian devenus grands, mais la 9ème édition des Nuits sonores qui se tiendront du 1er au 5 juin 2011, à Lyon.

Décalé, frais et dynamique, ce teaser rythmé sur les beats du morceau Atlas des Battles et réalisé par Christophe Chelmis et Mickaël Draï du Cumulus Collectif, respecte les règles d’art du teasing avec une première phase d’intrigue suivie d’une phase de révélation, où apparaît l’intention publicitaire et la marque.

Une bonne accroche, un message minimaliste et percutant, avec ce qu'il faut d'émotion et de surprise, une chute drôle et mémorable, voilà les ingrédients nécessaires pour faire un bon teaser et créer une véritable attente côté spectateur.

Un teaser à voir et à revoir, en attendant le début du festival...!

jeudi 10 mars 2011

La ville de Lyon, reine de la communication ?


En lançant sa propre marque "ONLYLYON" en 2007, la ville de Lyon a mis en place une véritable stratégie de marketing territorial.
Surfant sur le phénomène du City Branding, remis au goût du jour au début des années 2000 par des métropoles telles que Berlin, Londres et Amsterdam, mais initié en 1977 par New York avec son fameux  "I Love New York", la ville de Lyon espère, à travers cette initiative, attirer de nouveaux investisseurs sur son territoire.

Si le City Branding reprend et applique les techniques du marketing pour communiquer et créer une identité à une ville, à la manière d’un produit, la difficulté de la création de la marque repose ici sur le fait que la marque doit se créer à partir d’un existant vivant (la ville), donc une entité à la fois ancrée dans un passé et tournée vers un futur évolutif.

En toute transparence, ONLYLYON dévoile sur son site Internet, sa stratégie de communication. Celle-ci reposerait sur 4 piliers :

  1. Une campagne de communication axée sur le web (présence de la marque sur les sites web, les réseaux sociaux, les moteurs de recherche) et sur une campagne médias offline ciblée (grands aéroports européens).
  2. Un personnel en contact qualifié. Nomination d’ambassadeurs de la marque constitué d’acteurs économiques forts (chefs d’entreprises, …) chargés de promouvoir la marque dans le cadre de déplacements professionnels.
  3. Des partenariats avec de grands événements européens pour assurer une visibilité à la marque et l’associer à des projets clés dans divers secteurs.
  4. Des relations presses nationales et internationales ciblées.
Une stratégie, qui semble pour le moins efficace et pertinente.

Mais si l’on compare cette stratégie avec celle mise en place par d’autres marques de métropoles européennes comme celles de "be Berlin", "I amsterdam" ou encore "Lond-On", celle-ci s’avère malencontreusement être très similaire des leurs.

Par exemple, l’exposition temporaire d’une sculpture à l’effigie du logo de ONLYLYON, inaugurée place Bellecour le 25 juin 2010, s’apparente de manière frappante à celle de I amsterdam, avec les mêmes codes couleurs et une communication identique.


Crédit photo: http://www.b-rob.com/

Crédit photo : http://photos.igougo.com/pictures-photos-p213817-I_amsterdam.html

En effet, toutes deux invitent touristes et habitants à escalader les lettres, à se prendre en photos et à envoyer leur photo pour une diffusion online. Toutes deux se déplacent de quartier en quartier, au travers la ville.
Une stratégie qui vise à fédérer visiteurs et habitants autour de la marque, de ses valeurs, et à développer par la suite un fort sentiment d’appartenance.
Et ça marche ! Un blogueur a ainsi noté sur un de ses posts, qu’observer l’interaction de gens avec les lettres de la sculpture I amsterdam, avait été un des moments forts de sa courte visite à Amsterdam.

Je ne remets pas ici en cause la stratégie de communication, que je trouve très innovante et pertinente, mais regrette la terrible ressemblance des stratégies entre ces deux villes, pourtant fortement en concurrence.
Comment s’enthousiasmer pour le prochain voyage à travers le monde des lettres de la statue ONLYLYON, quand les lettres de I amsterdam voyagent également de la même manière?
Sans chercher à savoir laquelle des deux marques ou des deux agences, DDB Nouveau Monde pour ONLYLYON et le Bureau PINDAKAAS pour I amsterdam, a eu l’idée la première, le caractère d’unicité manque profondément à la démarche marketing des deux marques.

De même, ONLYLYON s’apprête à lancer une tournée promotionnelle internationale avec "ONLYLYON on Tour", à l’instar de "be Berlin on Tour".

Et si l’on surfe sur les sites Internet de chacune de ces marques, on se retrouve alors face à des sites articulés autour de thématiques similaires ; à savoir Business, Vivre, Visiter et Actualité de la ville.

Même si les marques de ces villes poursuivent les mêmes objectifs, vouloir créer sa marque, n’est-ce pas avant tout une volonté de se différencier  des autres marques concurrentes? En véhiculant une promesse, des valeurs et une identité propre ?

L’atout de ONLYLYON est cependant d’avoir osé jouer la carte du romantisme et de l’art de vivre à la française avec sa campagne publicitaire Be you, Be here, réalisée par l’agence DDB Nouveau Monde. Bien que celle-ci peut sembler très cliché français et non propre à la ville de Lyon.

Crédit photo :DDB Nouveau Monde / Only Lyon


Or c’est bien cela qu’est censé mettre en avant ONLYLYON : la ville de Lyon et son identité.
L’enjeu pour ONLYLYON est donc d’arriver à innover en matière de stratégie de communication, à s’éloigner du chemin ouvert par les autres métropoles, pour proposer aux entreprises et aux touristes, une véritable valeur ajoutée en cohérence avec l’identité lyonnaise, et distancer ainsi ces autres métropoles.